mauvais acheteur

Qu’est ce qu’un mauvais acheteur de voiture d’occasion ?

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Le mauvais acheteur peut payer plusieurs milliers d’euros de plus que l’acheteur averti. Cet exemple est basé sur des cas véridiques.

Le client se précipite chez son concessionnaire local pour acheter le tout nouveau modèle qui vient juste d’arriver. Il sera sans aucun doute l’un des premiers de sa région à conduire cette merveille. La demande étant très forte à la sortie d’un nouveau véhicule, il n’aura aucun pouvoir de négociation et devra payer le plein prix. Il sera même possible que le concessionnaire abuse de la situation en exigeant quelques centaines d’euros de plus que le prix de détail suggéré du fabricant. Ensuite il devra se contenter d’un financement sur 5 ans à 5.9% d’intérêt.

La voiture étant très rare, il devra souvent prendre ce qui est disponible, peut-être même accepter d’acheter un modèle plus équipé qu’il ne souhaitait, pour éviter de longues semaines ou même quelques mois d’attente. Il sera tellement pressé de conduire son nouveau bolide qu’il acceptera immédiatement la première offre qu’on lui fera pour son véhicule d’échange, pour lequel il aurait pu obtenir plus, étant donné son état impeccable.

Ce client qui veut absolument la plus belle automobile et la dernière nouveauté sera certainement un beau pigeon pour le directeur commercial. Celui-ci lui sera présenté comme étant un conseiller financier ayant pour tâche de finaliser la transaction. Le directeur lui expliquera combien il est important de bien protéger son investissement. Que son véhicule aussi beau soit il n’est pas à l’abri d’éventuels malheurs, surtout avec toutes les nouvelles technologies intégrées dans celui-ci.

Il le convaincra qu’il est très important de s’armer contre tous les dangers qui les guettent lui et son nouveau joujou, en lui vantant les mérites de l’assurance-vie, l’assurance-invalidité, la garantie prolongée et l’assurance de remplacement. Ensuite on lui proposera, toujours avec insistance, l’antirouille miracle bon pour 10 ans, le burinage qui éloignera les voleurs, le protecteur de peinture qui rendra la carrosserie invincible aux intempéries et le protecteur de tissus qui résistera aux popsicles et au jus de raisin.

La plupart du temps, le mauvais acheteur avalera goulument les arguments du directeur commercial qui n’est rien d’autre en fait qu’un vendeur à commission, comme le représentant des ventes avec qui le client a fait affaire précédemment. Le mauvais acheteur acceptera plusieurs de ces protections et un directeur commercial habile réussira parfois à vendre le kit complet de protection en omettant de donner au client la valeur totale de ce forfait, préférant lui dire combien de plus ça lui coutera par semaine.

De plus, on l’amènera parfois à prolonger son financement d’une année ou deux pour qu’il puisse accepter plus facilement d’avaler la grosse pilule d’assurances et de protections. On lui proposera par la suite un paiement « raisonnable » qui respectera son budget.

Il n’est pas rare de voir des clients qui déboursent quelques milliers d’euros en protections de toutes sortes et se rendent compte une fois à la maison que la voiture de 12,000 euros qu’ils convoitaient leur coutera finalement près de 23,000 euros.